(Ottawa) The Canadian Consumer Initiative today cautioned consumers that the Government’s proposed Copyright Modernization Act, Bill C-32, permits existing and new consumer use rights such as backing up content, time- and format-shifting to be taken away by digital locks and license agreements.
Bill C-32 creates a prohibition on removing or circumventing “technical protection measures” (TPMs) such as those copying and regional restrictions commonly found on DVD discs. Consumers cannot legally remove or circumvent TPMs even if the consumer’s use is otherwise protected in the bill, such as for creating a backup copy of a DVD in case of scratching, theft, fire or other reason.
“Without an exception to technical protection measures to exercise their copying and backup rights, this Bill is a dead letter for consumers” contended John Lawford, Counsel for the Public Interest Advocacy Centre.
Geneviève Reed, Head of Consumer Representation and Research at Option consommateurs concurred: “Media companies will very likely add TPMs which restrict those rights, just as they now do for DVDs. Since consumers are violating the law if they break the TPMs for otherwise lawful uses, there will be confusion and a whole army of consumer copyright criminals created virtually overnight.”
CCI notes that Bill C-32 has positive features for consumers that, absent TPMs, allow consumers to back up music and videos, to time-shift TV programs with PVRs, and to format-shift music from CDs and legal downloads to MP3 players, as well as some innovative rights that reflect how consumers actually use content, such as fair use exceptions for parody and satire, and a “remix” right for private media creations such as using commercial songs over family slide shows or amateur YouTube videos.
“Unfortunately, these promising consumer rights all are subject to the overriding control of the media companies that put the digital locks on content” said Anthony Hémond, Telecommunications, Broadcasting, Internet and Privacy Analyst at Union des consommateurs, “As a result, consumers most likely will be paying more for entertainment products, as media companies can effectively dictate when, where and how consumers use their content.”
“The legislation’s protection of digital locks will be detrimental to Canadian consumers and eliminate many of their rights with respect to copyright. It opens the door to the loss by consumers of the kind of durable lifetime access to purchased content traditionally associated with books, for example” noted Don Mercer, President of the Consumers Council of Canada. “It could make the transfer of access to content to inheritors more difficult and less likely. Consumers’ ability to unlock the content they purchased is not overtly protected in the legislation.”
The Canadian Consumer Initiative includes four major Canadian consumer organisations: the Consumers Council of Canada, Option consommateurs, the Public Interest Advocacy Centre and Union des consommateurs.
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Communiqué
Pour diffusion immédiate
le 4 juin 2010
Les consommateurs seront perdants à cause des cadenas numériques
(Montréal et Ottawa) L’Initiative canadienne des consommateurs (ICC) déplore le fait qu’avec son projet de réforme de la Loi sur le droit d’auteur, présenté plus tôt cette semaine, le gouvernement fédéral abandonne une fois de plus les consommateurs en se pliant aux demandes des entreprises. Les droits des consommateurs prévus dans la Loi pour assurer un équilibre pourront désormais être restreints, voire niés, par l’industrie du divertissement.
Avec une approche punitive qui s’est pourtant avérée inefficace ailleurs dans le monde,le projet de loi C-32 risque en effet de priver les consommateurs de leur droit à certaines pratiques répandues, comme celle de faire des copies de sauvegarde ou des changements de formats d’oeuvres numériques, à cause des dispositions qui consacrent le droit de mettre des cadenas numériques sur les oeuvres ou d’imposer des licences d’utilisation trop restrictives et la possibilité de poursuite contre ceux qui chercheraient à contourner ces barrières.
Par la consécration des mesures de protection, qu’il sera désormais interdit de contourner même pour des usages pourtant autorisés par ailleurs, la nouvelle loi permet aux entreprises d’enlever aux consommateurs ce que la loi leur donne. L’industrie du divertissement aura le feu vert pour systématiser l’usage des «cadenas» ou verrous numériques et les Canadiens tomberont du coup dans l’illégalité pour des usages qui font pourtant maintenant partie des moeurs et que la société juge raisonnables et conformes aux principes de protection de la propriété intellectuelle, déplore l’ICC.
Paradoxalement, le projet de loi étend le principe de l’exception raisonnable à certaines utilisations. Aux exceptions déjà acquises, comme la copie à des fins éducatives ou la copie de sauvegarde d’un logiciel pour se prémunir contre la détérioration, la perte, ou le vol, on en ajoute quelques autres, comme la satire et la parodie ou encore, le montage audio-visuel pour fins privées, par exemple, le fait de mettre une pièce musicale en trame sonore de votre production vidéo familiale. Toutes ces exceptions n’auront plus de sens si les cadenas numériques empêchent les consommateurs d’en jouir. L’industrie du divertissement pourra imposer au consommateur quand et comment utiliser l’œuvre, et même pour combien de temps, et celui-ci risque de devoir payer pour chaque type d’usage.
L’Initiative canadienne des consommateurs est une coalition d’associations de consommateurs réunissant le Public Interest Advocacy Centre, le Consumers Council of Canada, Option consommateurs et l’Union des consommateurs.